Les retraites d’écriture : retour d’expérience sur les tinys house de Samantha Bailly

Hey, je suis ravie de vous retrouver dans ce nouvel épisode de podcasts. 

Il y a quelques jours, j’ai eu la chance de pouvoir tester les tiny house de Parenthèse, l’entreprise de Samantha Bailly cofondée avec son mari. Ils m’ont invité, ainsi qu’Estelle de la chaîne @about_estelle, une amie et autrice, à passer trois jours et deux nuits dans l’une de leur tiny house. L’objectif : découvrir les retraites d’écriture. Je préfère vous prévenir tout de suite, cela s’est fait en dehors des séjours créatifs organisés par Parenthèse Tiny House. En effet, ils en organisent chaque année, pendant une semaine, avec des artistes qui viennent animer ces séjours. Notre expérience s’est faite en dehors de ce cadre, nous étions en toute autonomie, dans notre coin, pour écrire. Si vous souhaitez plus d’informations sur Parenthèse Tiny House, j’ai réalisé une interview avec Samantha Bailly où on en discute pas mal.

 
Épisode cité :

Retranscription réalisée par Léa Rogiez, rédactrice web freelance

1- Découverte de notre tiny house : la forêt comme lieu d’écriture

Il y a quelques jours, j’ai eu la chance de pouvoir tester les tiny house de Parenthèse, l’entreprise de Samantha Bailly cofondée avec son mari. Ils m’ont invité, ainsi qu’Estelle de la chaîne @about_estelle, une amie, à passer trois jours et deux nuits dans l’une de leur tiny house, pour une retraite d’écriture

Je préfère vous prévenir tout de suite, cela s’est fait en dehors de toute retraite créative, puisque Parenthèse Tiny House organise dans l’année, des retraites créatives d’une semaine avec des artistes qui viennent animer ces séjours. Notre expérience s’est faite en dehors de ce cadre, nous étions en toute autonomie, dans notre coin, pour écrire

Si vous voulez plus d’informations sur Parenthèse Tiny House, j’ai réalisé une interview avec Samantha Bailly où on en discute pas mal. Je vous renvoie donc vers cet épisode, à retrouver dans les notes de l’épisode. 

Je vais donc vous parler un peu de cette expérience. Il faut savoir que les tiny house Parenthèse  se situent à Chambon-la-Forêt, dans la forêt d’Orléans sous Paris, ce qui était un peu loin pour moi, mais pour Estelle, qui est parisienne, c’était relativement proche. 

On nous a bien sûr précisé d’amener de quoi nous nourrir bien que les tiny house soient de toutes petites maisons elles contiennent tout le nécessaire : lit, tables, cuisine, plan de travail, salle de bain, et même une petite terrasse. Un espace privatif qui nous donne l’impression d’être au perdu cœur de la forêt, alors que finalement nous n’étions pas pas si loin d’un village. 

Quand on se retrouve dans cette tiny house, le premier jour, on a vraiment eu l’impression d’être hors du temps, hors de la ville, grâce à la manière dont sont désignées les tiny house

une forme rectangulaire avec d’un côté la salle de bain, au milieu l’espace cuisine et salle à manger et de l’autre côté un énorme lit qui donne sur une immense baie vitrée, qui ne s’ouvre pas bien sûr, mais qui offre une vue sur la nature.

J’ai dormi du côté de la baie vitrée et le matin, avec Estelle nous avions décidées de ne pas fermer les volets, je me réveillais en ayant l’impression d’être au beau milieu de la forêt. Et ça, franchement, c’était assez impressionnant. Je regrette un peu ces matins, à me réveiller avec ce paysage, un réveil vraiment très agréable ! 

2- Écrire au cœur de la nature : une source de motivation

Pour tout vous dire, je suis arrivée dans cette tiny house, Estelle également, avec l’objectif d’écrire, parce que la veille encore, j’étais à Épinal et la semaine d’avant je venais d’annoncer, à tous, sur les réseaux sociaux, que j’allais être publiée par la maison d’édition Bragelonne. Depuis que je connaissais la nouvelle, je n’avais pratiquement pas écrit. Pourtant, cela faisait environ un mois et demi que j’avais démarré une réécriture de mon côté, avant même d’avoir été contactée par Bragelonne, de mon tome 1 sur laquelle j’avais bien avancé. Mais avec tout ce qui m’est arrivé, ça m’a stoppé dans mon élan. Je suis donc arrivé dans cette tiny house, avec l’idée d’écrire, de me relancer, même si ça me paraissait compliqué en trois jours seulement de m’y remettre.

Mais ça a très très bien marché !

Le fait d’être de retour dans la nature, de ne pas avoir de wifi, pratiquement pas de connexion internet ou de 4G, à limiter nos interactions avec le monde extérieur. Nous avions juste amené des livres, que je n’ai d’ailleurs pas ouvert. Sur les 90 % de notre temps, nous avons écrit, et les 10 % restants, était soit pour aller faire des courses, pour manger le midi et le soir, soit pour cuisiner, sans même se balader, bien que d’autres tiny house soient présentes sur le domaine, dont celle de Samantha, son mari et leur enfant. 

Il y a un étang, un potager, un jardin-forêt, une serre qui est un espace de travail pour tous, où nous avons pu y travailler et c’était très agréable de pouvoir travailler sous le soleil. Sans oublier la petite cabane à souvenirs. 

Il y avait des lieux à visiter, nous avons donc tout de même pris le temps de nous balader, et de profiter. C’était très reposant d’être au milieu des oiseaux, surtout pour une citadine comme moi, même si je vis à Lille, qui est une ville relativement petite pour une « grande ville ». Comme pour Estelle, qui est parisienne, c’était assez impressionnant de passer d’une grande ville à… juste nous, dans notre tiny house

Samantha nous a offert un petit-déjeuner, une belle surprise, uniquement composé de produits locaux avec du pain de la région, des confitures, des yoghourt et des viennoiseries. On a vraiment été gâtés ! 

3- Parenthèse tiny house : une retraite d’écriture immersive qui fonctionne

C’était un peu compliqué de repartir. Nous sommes arrivés avec la conviction : «nous n’allons faire qu’écrire !», et c’est effectivement ce qui s’est passé : nous n’avons fait qu’écrire. 

En termes de retraite d’écriture, ça a extrêmement bien fonctionné pour moi. En effet, cela faisait des semaines que j’étais bloqué sur le même chapitre, un chapitre que je devais réécrire totalement, ainsi que le suivant, pour lequel je devais aussi faire une réécriture. Cette retraite d’écriture m’a permis non seulement de traiter ces deux chapitres, mais également huit autres chapitres, dont les réécritures étaient minimes, mais qu’il me fallait tout de même retravailler.

J’ai donc pu finaliser beaucoup de travail sur mon roman en moins de trois jours (nous sommes arrivés le lundi à 16 h et sommes repartis le mercredi à 12 h), je ne pensais pas pouvoir faire autant en si peu de temps. J’étais tellement concentrée, tellement focus sur mes tâches, que ça s’est fait tout seul ! Ça a fonctionné d’un coup, ce qui m’a prouvé que j’étais capable d’écrire toute la journée ! En effet, ce n’est pas quelque chose que je peux faire personnellement, étant donné que je suis encore étudiante en alternance. Je travaille toute la journée, je peux donc avancer dans l’écriture de mon roman soit le matin, soit le soir, si je ne suis pas trop fatiguée, et le week-end si je n’ai rien de prévu. L’année prochaine sera bien différente puisque j’aurai finalisé mon master. J’en reprendrai un autre l’année suivante, qui durera un an, pour avoir une formation complémentaire. Avec ce master, je n’aurai cours que le lundi et le mardi, et le reste du temps, étant donné que c’est un master d’entrepreneuriat, sera dédié à mes activités d’entrepreneur. Je vais donc pouvoir écrire toute la journée. 

Je vous avoue, j’étais un peu anxieuse à l’idée de savoir écrire toute la journée sans être distraite et sans faire autre chose. Grâce à cette retraite d’écriture, dans les Parenthèse tiny house, je me suis rendu compte que OUI ! J’ai la capacité d’écrire toute la journée, si je n’ai pas de distractions autour de moi, si je suis dans un environnement dans lequel je me sens bien, c’est possible ! Et c’est très rassurant de savoir que c’est possible ! Il faut juste que je me mette dans les bonnes conditions et ça fonctionne ! 

Les retraites d’écritures : une pause à soi

C’était donc une retraite d’écriture très agréable, comme hors du temps, et bienvenue surtout après toutes ces semaines qui ont été très mouvementées. 

Très reposante, aussi, bien que nous soyons repartis fatiguées, comme si nous avions passé le week-end à faire du sport, une bonne fatigue, pas une fatigue mentale, une fatigue davantage physique, comme si notre corps s’était finalement détendu du stress accumulé. 

Un relâchement total. On était bien, tout simplement. 

La literie est très bonne, sachez-le, avec des lits king size, nous avons pu nous étaler de tout notre long. C’est aussi bien aménagé et de nouvelles tiny house ont ouvert.

Un des deux main coon de Samantha nous a rendu visite, Elyos, qui nous a totalement adoptés. Il est resté avec nous la majorité des trois jours, il a pleuré devant notre porte toute la nuit pour venir dormir avec nous, mais on ne l’a pas autorisé à rentrer, sinon on aurait vraiment mal dormi.

Nous n’avons pas vu d’autres animaux, je sais que certains se sont réveillés avec des cerfs devant leur fenêtre ou ont vu des écureuils, mais nous n’avons pas eu ce privilège, mais nous avions un main coon tellement présent que c’était déjà bien suffisant !

En définitive, une très très belle expérience pour nous. Nous sommes repartis satisfaites, et dans la semaine, j’ai pu finaliser ma réécriture alors qu’il me restait tout de même pas mal de boulot, mais ce séjour d’écriture m’avait relancé, j’étais comme débloquée, ce qui m’a permis de terminer tout ce que j’avais à faire. Une expérience enrichissante, durant laquelle nous nous sommes amusées, grâce à notre cuisine et à notre petite terrasse privative, où nous avons pu allumer un feu et grillé quelques chamallows. Comme en vacances ! Clairement, on était bien.  Faire une «Parenthèse» (le nom est très bien choisi), que ce soit faire une parenthèse pour nous, pour se sentir mieux ou pour développer notre créativité, c’est quelque chose qu’on devrait tous s’accorder. Pas forcément dans une tiny house, tout le monde n’habite pas à proximité ou a le budget pour, même si franchement, je trouve qu’au vu de la prestation, cela reste tout à fait abordable. 

Sinon vous pouvez toujours vous accorder une parenthèse chez vous en gardant en tête : «aujourd’hui, je laisse le téléphone dans une boîte, je n’y touche pas, je coupe la wifi, je me coupe des choses qui peuvent me gêner et je me consacre à quelque chose que j’ai vraiment envie de faire». Ça peut-être l’écriture, ça peut être la lecture, ça peut être du sport, ça peut être de la peinture, ça peut-être tout ce que vous avez envie de faire ! 

Notre génération a tendance à être totalement multitâche et c’est à la fois une grande qualité et un défaut. On nous appelle les « zappeurs », nous faisons plusieurs choses en même temps, mais pas forcément très bien, ce qui peut expliquer que l’on se déconcentre. 

La preuve, lorsque vous êtes en cours, si vous êtes à l’université et que vous avez votre ordinateur, je suis sûre à 100 % que vous avez des pages ouvertes qui n’ont rien à voir avec vos cours. Je le sais, je faisais la même chose. Personnellement, j’écrivais en classe, donc je comprends totalement. On arrive à peu près à suivre, mais du coup, on ne fait ni l’un ni l’autre correctement. En plus, on a l’impression de faire les choses plus rapidement, d’en faire plus, alors qu’en vrai, pas du tout. Quand on est focus sur une tâche, focus à 100 % totalement concentrée, on fait les choses beaucoup plus efficacement, donc plus rapidement, mais surtout on les fait mieux. On fait moins d’erreurs d’inattention, on perçoit les choses dans leur globalité et c’est quelque chose avec lequel nous avons de plus en plus de mal. 

Pour tout vous dire, c’est assez stressant pour moi de ne pas avoir mon téléphone à portée de main, ce qui n’est pas une bonne chose. Du coup, j’ai trouvé une petite astuce (acceptée par mon cerveau en plus !) : je garde mon téléphone à portée de main, mais derrière mon ordinateur, ce qui fait que je ne le vois pas, et comme je ne le vois pas, je n’ai pas le réflexe de le prendre à tout-va. Lorsque je suis entrain d’écrire ou de travailler sur mon roman, il m’arrive même de prendre mon téléphone sans m’en rendre compte. Avec cette astuce, je n’ai pas du tout ce réflexe. 

C’est vraiment quelque chose que j’ai pu expérimenter au cours de ma retraite d’écriture dans cette tiny house, l’envie de se couper de tout et de revenir à ce que j’ai vraiment envie de faire.

Le mot de la fin

C’était vraiment une superbe expérience. Nous étions un peu tristes de partir, car nous nous sommes vraiment amusées. Nous avons pris le temps de cuisiner, d’écrire, de se balader, de faire de longues marches autour du lac, de se perdre un petit peu et bien sûr, de câliner Elyos. Une pause hors du temps bien agréable.  

Je remercie encore Samantha et son mari Antoine de nous avoir accueillis, de nous avoir offert cette possibilité et de nous avoir gâtés avec ce petit déjeuner, qui était vraiment délicieux ! 

Pour les plus curieux, nous étions dans la tiny house surnommée « Vega ». En effet, elles ont toutes un nom d’étoile et celle-ci nous correspondait bien, nous n’avons pas du tout regretté notre choix !

Si vous avez l’occasion d’y aller, n’hésitez pas à me le dire, à m’envoyer des photos, cela me ferait plaisir. Surtout, n’hésitez pas à aller poser des questions sur le compte de Parenthèse tiny house, ils répondront très rapidement, ils sont très réactifs et ils se décarcassent pour créer de nouvelles expériences.

Bref, une retraite d’écriture que je recommande chaudement.

Sur ce, je vous souhaite un très bon week-end. Je vous retrouve lundi pour une nouvelle interview. J’ai effectivement plusieurs interviews qui sont en cours très sympas que j’ai hâte de vous partager ! 

Salut et merci pour votre écoute. 

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