Démarrer un nouveau roman

Aujourd’hui, je démarre une nouvelle série d’épisode pour vous emmenez avec nous dans l’écriture de n°3 de A à Z. Le but ? Pouvoir suivre semaine par semaine l’avancée d’un roman. Comment démarrer un nouveau livre ? Quels sont les obstacles que je vais rencontrer ?  Suivez avec moi l’aventure de n°3.

Je viens de commencer un nouveau roman.

Explication : En ce moment je retravaille tout l’univers d’Absolu pour m’aider à peaufiner le tome 1, travailler le tome 2 et savoir où je vais correctement. Mais parfois, c’est très compliqué pour moi de gérer ça mentalement. C’est un gros univers avec beaucoup de personnages et de temps en temps j’ai un peu la flemme.

1- Un roman pour me sortir d’Absolu

J’aime mon roman et j’aime mes personnages, mais c’est lourd à faire, c’est un vrai gros travail et il y a des moments où j’ai envie d’écrire mais pas la force de travailler sur Absolu.

J’ai besoin d’écrire mais pas forcément Absolu tout le temps. Ça fait cinq ans que je suis dessus donc ça fait du bien pour moi de faire des pauses et de travailler sur d’autres projets. C’est pour ça que je me suis lancée dans mon troisième potentiel roman qui s’appelle pour l’instant n°3.

Je vais travailler dessus et réfléchir à ce que ça pourrait être parce que j’ai plein d’idées de romans différents, j’ai des idées de fantasy, de SF, de contemporain.

Et quitte à faire ça, autant vous en parler régulièrement sur le podcast pour que vous puissiez suivre ça au fur et à mesure, tout au long de l’écriture et qu’on puisse en parler ensemble.

Pour n°3, j’ai plein d’idées sur plein de genres différents. Je suis plutôt une autrice de l’imaginaire, c”est-à-dire SF, fantasy, fantastique. C’est ce qui me parle le plus, c’est ce que je préfère faire, et la majorité de mes idées tombent dedans.

Sauf que là, je cherche quelque chose pour me sortir d’un univers compliqué, donc je ne vais pas me remettre dans quelque chose d’extrêmement complexe, lourd et profond en termes d’univers alors que j’essaie de me décompresser d’Absolu qui est un énorme bébé avec beaucoup de travail.

N°3 ne peut donc pas être de l’imaginaire, ou alors uniquement du fantastique mais par petites touches. Est-ce que j’ai dans mon répertoire d’idées une histoire qui pourrait convenir ?

2- Quel roman sera n°3 ?

Quand c’est comme ça, je ne me force pas à y réfléchir toute la journée. Je laisse mon cerveau travailler en back office.

Réfléchissons sur l’ambiance

Je fais autre chose. Je m’attribue un carnet pour l’histoire. C’est un petit carnet en cuir que j’ai trouvé en Italie que je trouve très beau avec mes initiales dessus. J’y écris ce qui me vient.

Personnellement, au moment de débuter une histoire, les premières choses qui me viennent, ce sont des phrases, des ambiances, quelque chose qui caractérise l’image de l’univers.

Avant même l’histoire, avant même les personnages, c’est l’ambiance qui me vient en premier. Les sons, les couleurs, les odeurs, et c’est d’ailleurs ce que je préfère travailler quand j’écris.

Quand on m’envoie des commentaires sur mes romans pour me dire que les gens ont l’impression d’y être, c’est le plus beau compliment qu’on puisse me faire parce que c’est quelque chose que j’adore travailler.

C’est ce que j’ai fait pour numéro 3. J’ai une page complète de petits mots, qui d’ailleurs ne sont plus forcément vrai maintenant que j’ai commencé à les travailler, mais qui étaient les prémices de ma réflexion autour de ce que ça pourrait être.

N°3 sera du contemporain !

Je suis partie en me disant on va écrire du contemporain.

Il faut savoir que je lis très peu de contemporain, mais pourquoi pas en écrire ? Je ne cherche pas à faire un gros livre, même pas forcément un livre que j’ai envie de publier, mais un livre où je vais m’amuser, où je vais prendre beaucoup de plaisir, qui sera court, où il y aura pas d’autres tomes. Vraiment, un livre où je ne veux pas me prendre la tête à l’écrire. C’était vraiment ça l’idée.

Passons au personnage principal

Je commence à réfléchir à tout ça.

Après les ambiances commence à venir le personnage principal qui se dessine dans ma tête. C’est une jeune allemande. Je commence à l’imaginer :

  • Quel est son quotidien ?
  • Dans quelle période de sa vie elle se trouve ?
  • Où est-ce qu’elle se trouve ?
  • Comment se sent-elle mentalement ?

C’est vraiment les premières choses qui me viennent, avant même l’histoire.

Je me rends compte de certaines choses : où est-ce qu’on est, à quelle période de temps, le minimum de background qu’a ce personnage principal qui s’appelle Meike. C’est un prénom allemand très peu utilisé mais je le trouve très joli.

Meike se trouve dans une situation très précise. Je me rends compte que j’ai pas envie de travailler le roman de façon normale.

L’alternance de supports

J’avais fait une vidéo  sur les changement de point de vue sur YouTube, et je trouve qu’elle est encore super bien cette vidéo, je l’aime beaucoup.

Je vous avais notamment expliqué qu’il y a plein de manières de faire des changements de point de vue, que ce soit entre un ou deux personnages, une grosse variété de personnages, des sauts de puce où finalement on ne revient jamais sur un même point de vue, mais aussi, quelque chose que j’avais vraiment envie d’essayer : une alternance de supports.

C’est quoi ? C’est quand on va retrouver des lettres, des post-it, des conversations téléphoniques, ce genre de choses.

Pour n°3 je vais faire ça, une alternance de support. Je suis en train de travailler là-dessus et j’ai une dizaine de supports différents.

C’est quelque chose qu’on peut retrouver dans Illuminae que j’avais adoré. C’est un roman de science-fiction dystopique space opera. Plus space opera que dystopique d’ailleurs, même si on a certaines choses qui peuvent s’apparenter à un système défaillant.

Illuminae, c’est de l’alternance supports : ce sont des dossiers confidentiels. C’est comme si on lisait un dossier confidentiel avec des images de caméra surveillance, des extractions de messages, des courriers confidentiels, des cartes et des dessins. J’ai trouvé ça génial du coup j’ai envie de tenter l’alternance de supports pour n°3.

Finalement, n°3 sera-t-il vraiment du contemporain ?

Commencent à venir les choses, au fur et à mesure. Je commence même à imaginer un début de structure narrative avec l’élément déclencheur qui arrive dans la vie de Meike.

Au départ ça devait être plutôt positif, parce qu’on est dans du contemporain, mais bien sûr vous commencez à me connaître, mon cerveau a vrillé.

Il se trouve que je ne lis pas beaucoup de contemporain. Par contre, ce que j’adore lire c’est du Stephen King, du thriller, quelque chose de très angoissant, de très horrifique.

Je me suis souvenue d’une nouvelle dans ce style que j’avais écrit il y a longtemps. Et là, je me suis rendue compte que je pouvais relier ce que j’avais imaginé pour cette nouvelle avec n°3. C’est possible de les lier ensemble et de faire en sorte de commencer ce roman comme un contemporain et au fur et à mesure arriver vers du thriller.

En ce moment, je travaille sur ça.

3- Mon travail sur l’univers de n°3

Je n’ai pas un univers énorme à travailler, puisqu’on se place sur des lieux très précis.

Je vous avais fait un épisode de podcast sur l’univers, notamment sur les antagonistes à travailler.

Les personnages

De mon côté, j’ai très peu de personnages à bosser. Faire des alternances de supports m’oblige à beaucoup de contraintes, notamment sur le nombre de personnages présents.

Et ça c’est cool parce que du coup je n’ai actuellement que quatre personnages vraiment importants. On peut monter à six, mais en vrai c’est surtout quatre personnages importants et deux seuls essentiels.

Ça m’oblige à beaucoup de choses, parce que rien que dans Absolu, j’ai 7 narrateurs juste dans le tome 1. Et je ne parle que des narrateurs, pas du nombre de personnages total. J’en ai au moins une bonne trentaine d’importants et 70 noms en tête. Là, 4, ça ne me paraît pas beaucoup.

En ce moment, comme je n’ai pas beaucoup choses à travailler pour l’univers, je bosse les personnages et l’histoire en elle-même.

Le découpage des chapitres

On me demande parfois comment on fait pour découper ses chapitres.

Pour moi c’est très facile du coup : pour Absolu je découpais les chapitres en fonction des narrateurs et de ce que chaque narrateur pouvait apporter aux scènes.

Pour n°3, je découpe en fonction du support utilisé et j’alterne les supports pour qu’il n’y ait jamais 2 supports à la suite qui sont exactement les mêmes. C’est une contrainte, mais des contraintes qui me plaisent énormément où je m’amuse à le faire et j’éprouve énormément plaisir.

4- N°3 : un roman plaisir

Tout ça pour dire qu’en ce moment je bosse sur n°3, tout en bossant sur Absolu. Je ne l’abandonne pas, je continue à bosser dessus, mais disons que les soirs où Absolu devient trop difficile et où je suis fatiguée et où j’ai pas la tête à Absolu, je bosse sur Absolu. Ça m’arrive souvent, il faut le dire : à un moment donné quand on bosse autant d’années sur un projet, il y a des moments on a beau l’aimer de tout son cœur, on a plus envie de le voir. Dans ces moments-là, je bosse sur n°3.

5- Quel avenir pour n°3 ?

J’ai déjà commencé à avoir une idée de titre. C’est d’ailleurs la première chose que j’ai notée dans le carnet. Pour l’instant je ne vous le partage pas puisque je veux être sûre avant.

Je ne sais pas à quoi est destiné ce roman. J’ai envie de juste de bosser dessus, ça me fait plaisir. Je ne sais même pas si je l’écrirai ! J’ai envie de l’écrire, mais on va bien voir.

Si je le termine, je sais pas s’il sera bien ou non. Je le ferai lire à des amis et on verra. Mais si elles décident que c’est cool, je ne pense pas l’envoyer en maison d’édition : c’est un roman qui aura une forme tellement particulière que ça m’embêterait qu’une maison d’édition y touche au niveau de la forme. Pour le fond, c’est toujours important d’avoir des avis, mais c’est plus au niveau de la forme que ça m’embêterait.

Peut-être que si j’en fais quelque chose de bien, ce sera pour l’auto-édition, je pense. Parce que c’est un projet qui matche bien avec le format de l’auto-édition.

Mais bon, on n’en est pas du tout là pour le moment. Pour l’instant je suis encore à la planification, mais c’est sûr que c’est un roman qui irait “plutôt vite” à écrire. Notez bien les grosses guillemets, parce que je me connais, je suis lente.

Je pense aussi qu’il ne sera pas énorme. Il y a des chapitres sous format post-it, donc ça va très vite. Le roman ne fera sans doute pas beaucoup plus que 50 000 mots.

En vrai je pense que ça pourrait être un projet sympa. En tout cas, ça m’aide à me dire que je peux faire d’autres choses. Je ne suis pas obligée de me limiter à cette saga Absolu que j’aime tant et que j’aime tout mon cœur, mais je peux aussi m’évader dans d’autres choses sans me prendre la tête et juste m’amuser à écrire sans avoir forcément d’objectifs ou la pression de vouloir être édité absolument, et c’est plutôt cool.

Si vous avez des questions sur n°3, n’hésitez pas à me les envoyer sur Instagram. Je ferai d’autres épisodes de podcasts pour vous tenir au courant, vous dire où j’en suis et quelles sont mes problématiques. Je vais en rencontrer pas mal je pense avec l’alternance de support.

Je vais continuer de parler de n°3 puisque j’ai la chance de le démarrer là maintenant. C’est l’occasion de vous faire plein d’épisodes dessus pour que vous puissiez suivre le processus tout au long.

Je nommerai les épisode avec le petit “n°3” de façon à ce que vous puissiez les reconnaître d’avance, comme ça vous pourrez, si vous avez envie de tous les écouter, les écouter et les retrouver facilement.

Cette publication a un commentaire

Laisser un commentaire

Découvrir d'autres épisodes