Démarrer le premier jet d’un roman

Je vous retrouve dans un nouvel épisode de podcast pour continuer d’avancer dans l’écriture du premier jet du roman n°3 ! Si vous n’avez pas écouter les précédents épisodes, les voici :
Depuis un an, je suis partenaire LICARES pour leur formation “Devenir écrivain : projet best-seller”, ce qui me permet de vous proposer 75€ de réduction avec mon code MARGOT. En parlant de LICARES, tu ne peux pas manquer la masterclass de jeudi 14 avril à 20h. C’est un live d’une heure par l’autrice Lucie Castel qui te donne 5 conseils pour réussir son roman. Il y aura une autre masterclass jeudi 21 avril pour parler des 5 conseils pour vivre de sa plume.

Aujourd’hui on continue la série n°3, le roman que je suis en train d’écrire et où je vous entraîne avec moi dans l’écriture de A à Z.

On va attaquer le sujet du premier jet, parce que oui, j’ai démarré le premier jet.

1- Démarrer son premier jet grâce au Nanowrimo

En vérité, je profite un petit peu de l’émulation collective d’en ce moment avec le Camp Nanowrimo.

Le NaNoWriMo, pour ceux qui ne savent pas, c’est un défi d’écriture international qui a lieu en novembre chaque année avec pour but d’écrire 50 000 mots en un mois, soit 1667 mots par jour.

Il y a deux Camp Nano en plus du Nanowrimo de novembre qui sont là pour s’entraîner et où on peut mettre l’objectif que l’on veut. Un en avril et un en juillet.

Généralement, je ne fais jamais celui de juillet parce que j’ai la tête ailleurs, je suis en vacances.

Avril de l’année dernière je ne l’avais pas fait puisque je venais de terminer la réécriture et que je n’allais pas me relancer directement dans un roman.

Mais cette année, je me suis dit que j’allais profiter du fait que tout le monde se motive, parle d’écriture et montre ses objectifs pour démarrer le premier jet de n°3 durant ce Camp Nano.

Je me suis fixé un petit objectif par rapport au Nano, 30 000 mots, ce qui est déjà pas mal par rapport à mon rythme d’écriture actuel.

Et puis surtout, n°3 n’a pas pour but d’être un énorme roman. Il ne va pas faire comme le premier jet d’Absolu, 160 000 mots. Je vise plutôt un petit roman. Déjà 50 000 – 60 000 mots ce serait pas mal.

Donc 30 000 mots comme objectif pour ce mois-ci, c’est bien, ça me ferait écrire à peu près la moitié.

2- Comment a démarré ce premier jet et que se passe-t-il depuis que je l’ai commencé ?

C’est vrai que c’est assez amusant, ça fait longtemps que j’ai pas démarré un premier jet d’une nouvelle histoire qui n’a rien à voir avec mes univers connus.

Ecrire au présent plutôt qu’au passé

Et puis surtout, en le démarrant je me suis rendue compte que pour ce roman, je vais l’écrire au présent, ce qui ne m’arrive jamais. Absolu a été écrit au passé.

J’écris toujours à la première personne par contre. Comme n°3 c’est de l’alternance de support, il y a certains supports qui ne sont pas à la première personne, mais disons que dans mes narrations et dans mes lettres je suis à la première personne.

Mais c’est vrai que je n’ai plus du tout l’habitude d’écrire au présent donc les premières pages ont été assez compliquées à écrire.

Il y a certaines phrases simples au présent qui viennent assez facilement. Mais il y a d’autres phrases, notamment les phrases de descriptions, où je repasse au passé sans m’en rendre compte. C’est en relevant les yeux que je prends conscience que je n’utilisais plus le bon temps et que j’ai fait des mélanges de temps.

C’est un peu une complication que je m’impose, mais en même temps je me dis que ça peut être sympa d’écrire au présent et d’apprendre à le faire, parce que ça fait vraiment longtemps je n’ai pas écrit au présent. Je crois d’ailleurs que j’ai toujours écrit au passé, donc c’est un petit défi que je me mets.

De toute façon ce roman est là pour m’amuser, pour me faire du bien, donc c’est le moment de tester des choses.

La longueur des chapitres

C’est un peu amusant car dans ce premier jet il y a des chapitres qui sont vraiment très court. Certains chapitres ne font qu’une ligne ou 2-3 lignes :

  • des mantras d’une ligne,
  • des post-it, généralement de 2-3 lignes avec la personne qui signe en bas du post-it,
  • des tickets de caisse.

Quand j’ai dû écrire mon premier ticket de caisse, j’ai demandé à toutes mes copines autour de moi de sortir leurs tickets de caisse pour que je puisse me référer visuellement à la manière dont c’était fait pour écrire le mien.

Les lettres aussi. La première des lettres que j’ai écrit est assez courte. Je suis en plein dans la deuxième lettre qui est beaucoup plus longue puisque on raconte un événement qui s’est passé sur une soirée entière. Il y a des dialogues et le fait de continuer à parler à la personne à qui on écrit.

C’est vraiment très amusant à faire, même si ça me pose quelques petites difficultés. En même temps sinon ce serait pas drôle.

Retour en 2009 : Instant nostalgie

Mon histoire se passe en 2009. Il faut que je m’adapte à l’époque, que ce soit au niveau des expressions, des vêtements ou même des températures.

Je vous assure, pour la ville dans laquelle se passe mon histoire, j’ai trouvé exactement les météos jour par jour, heure par heure qu’il y avait. Je peux assurément vous dire quel temps il faisait, donc je m’en sers pour mon roman.

Et aussi les moyens de communication : pas de téléphone ou d’ordinateur portable. Parce qu’à l’époque tout le monde n’en avait pas.

On écoutait les musiques sur des baladeurs cd et on communiquait sur l’ordinateur central de la maison via MSN.

Je me suis amusée à rechercher la manière dont était présenté MSN au niveau des conversations. J’ai envoyé des wizz – mon dieu je me sens vielle quand je dis ça ! Si vous êtes plus jeune que moi, vous devez surement vous demander de quoi je parle.

Pour moi, c’est toute mon enfance. Je suis née en 1999, donc 2009 j’avais 10 ans et j’étais en plein dedans. Je peux vous assurer qu’en ce moment je vibre de nostalgie en écrivant n°3 et en vrai ça m’amuse beaucoup.

3- Et Absolu ? Que devient-il ?

Vous êtes plusieurs à me poser des questions par rapport à Absolu, en me disant “mais du coup tu as abandonné le premier jet du tome 2 ?”

Je ne l’ai pas abandonné, je l’ai juste mis de côté.

J’en ai beaucoup discuté avec mes bêta-lectrices. Absolu, je l’aime toujours de tout mon cœur. J’ai l’impression que c’est la saga de ma vie. Ce n’est peut-être pas le cas, mais c’est toujours l’impression que j’ai pour le moment.

Mais ça fait cinq ans que j’ai la tête dans le guidon, ou plutôt sous l’eau ces derniers mois, et je ne peux pas être aussi objective que je l’aimerais en écrivant le premier jet du tome 2, mais aussi la réécriture du tome 1.

Je crois qu’écrire n°3 me permet de prendre énormément de recul, de faire totalement autre chose, de prendre le temps de m’amuser, de tester d’autres formats, d’autres personnages ou d’autres types d’intrigues et c’est très bénéfique. Je le sens vraiment.

4- Je m’éloigne de la planification de n°3

Comme je vous en ai parlé dans les précédents épisodes, j’ai planifié rapidement n°3, mais je me rends compte que mon cerveau a envie de faire ce qu’il veut.

Je vais le laisser faire, parce que pour moi n°3 est plus proche des nouvelles que j’écrivais au collège et au lycée que des romans comme Absolu, pour plusieurs raisons.

Un roman plutôt court

La première est qu’il va être plus court. J’écrivais des nouvelles à l’époque qui faisaient jusqu’à 12 500 mots, donc un quart de roman, puisqu’un roman c’est à partir de 50 000 mots.

Finalement, ce que j’écris ressemble beaucoup plus aux nouvelles que j’écrivais à l’époque, qu’au pavé d’Absolu avec ses 160 000 mots.

Le genre littéraire

La deuxième raison, c’est le genre littéraire. On est pile poil dans les nouvelles que j’écrivais : du contemporain-thriller-horreur. Un poil de romance, beaucoup de sang et de drame.

On est pas du tout dans de la fantasy, SF ou dans le monde de l’imaginaire. Clairement, pour Absolu, je ne peux pas me permettre de ne pas planifier. L’univers est trop gros pour moi. Il y a trop personnages, trop d’intrigues secondaires, je ne saurais pas gérer sans planifier.

Alors que là, l’intrigue est beaucoup plus simple, plus resserrée. Il y a beaucoup moins de personnages : j’ai trois personnages principaux dont deux réels principaux. Les autres, c’est un peu des figurants.

Dans Absolu, il n’y a pas tant de figurants que ça. A chaque fois que j’évoque quelqu’un, finalement il a sa propre histoire, ses propres sous intrigues, donc c’est impossible pour moi de ne pas planifier.

Concrètement, ça se passe comment alors ?

Disons que j’ai la planification globale. je sais ce qu’il va se passer, mais je m’autorise à changer l’histoire, changer l’ordre de mes chapitres ou d’ajouter des choses au fur et à mesure que j’écris, selon mon bon vouloir, comme je le faisais pour mes nouvelles. Je n’ai jamais planifié mes nouvelles. Je savais ce que j’avais envie d’écrire, mais je me laissais porter.

Donc voilà un peu où on en est pour l’instant dans ce démarrage de premier jet. C’est un premier jet d’expérimentation que je prends beaucoup de plaisir à écrire, et ça c’est le principal.

Si vous avez des questions par rapport à ça, sur ce que je fais, ce que j’écris, n’hésitez pas.

5- Quelqu’un lit n°3 en ce moment ?

Pour l’instant, personne ne lit le premier jet.

Il y a mon amie Clara qui m’a demandé de lui envoyer les chapitres au fur et à mesure, donc je le fais, mais en vérité je me mets très peu la pression.

Je lui ai dit : “Écoute, si tu le lis, tu ne me commentes pas les fautes de frappe, les phrases un peu maladroites, ce genre de choses parce que je ne me relis pas.”

Surtout que comme je n’ai pas l’habitude d’écrire au présent, je me doute que ce premier jet va être plus maladroit que le premier jet du deuxième tome d’Absolu, par exemple, qui était beaucoup plus carré dans la forme d’écriture.

Mais en même temps, je ne cherche pas forcément à faire quelque chose de carré et parfait d’un coup. Là, je cherche juste à sortir quelque chose qui est pulsé en moi, qui avait envie de prendre vie et c’est tout.

On va continuer de faire cette série d’épisodes, parce que je sais ô combien elle vous plaît. Je le vois déjà dans mes statistiques : ce sont des épisodes que vous écoutez beaucoup en ce moment, presqu’autant que les interviews, c’est peu dire.

Mais aussi parce que vous m’envoyez beaucoup de messages pour me dire que ça vous intéresse de suivre tout ça. Je suis très contente, j’ai l’impression de faire un peu des journaux de bord. Ça vous plaît, ça me plaît, et tout est pour le mieux.

 

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