5 erreurs techniques à éviter pour créer la couverture de son roman

Je suis ravie de vous retrouver pour ce nouvel épisode de podcasts. J’espère que vous allez très bien. Personnellement, c’est un peu la course dans ma vie puisque j’ai repris l’école et mon alternance en 100 % présentiel. Ce qui me laisse moins de temps, pour enregistrer des podcasts, ou pour toute autre activité. Mais avec un peu d’organisation et beaucoup de motivation, je peux continuer à écrire et à réaliser les projets qui me tiennent à cœur. Notamment, la création de couverture. J’ai toujours aimé designer et créer pour mon plaisir personnel. Vous me connaissez à présent, cela m’a donné une idée : vous parlez des erreurs techniques à éviter pour sa couverture de roman

Dans cet épisode, j’évoque notamment :

Une nouvelle activité : designer des visuels

Pour tout vous dire, plus jeune et pendant des années, j’ai tenu un blog, entre l’âge de onze ou douze ans, sur lequel je publiais des visuels et des habillages pour d’autres blogs, comme des visuels de fond de site. J’ai toujours aimé ça et c’est vrai que j’ai un peu renoué avec ce côté de moi, cette appétence pour le design. Bien que je ne sache pas beaucoup dessiner, j’aime maquetter, faire du montage visuel et vidéo. Il se trouve donc que je me suis amusé à faire des couvertures. D’ailleurs, elles sont sur Instagram, où vous pouvez les retrouver en story highlight, pour ceux qui auraient envie de les voir.

Quel logiciel utiliser pour créer une couverture de roman ?

Vous avez été extrêmement nombreux à me poser des questions et à me demander des tutoriels pour savoir comment je fais. C’est compliqué pour moi de vous faire un tutoriel. Non, parce que je n’en ai pas envie, mais parce que j’utilise Photoshop pour créer mes couvertures, un logiciel payant et sur abonnement. Je l’utilise depuis plus de six ans, sachant qu’avant Photoshop, j’utilisais d’autres logiciels semblables pour créer les habillages de blog. Donc en tout, cela fait plus de dix ans que je fais du montage photo et des illustrations.

Alors bien sûr, pas de manière professionnelle, mais au fur et à mesure de ses dix ans, j’ai appris en autodidacte. En plus de cela, au début de ma licence, j’ai reçu des cours supplémentaires, de Photoshop, d’Illustrator, d’InDesign, ce qui m’a beaucoup aidé. Ce serait donc compliqué de réaliser un tutoriel de quelques minutes, de 20 minutes par exemple, car selon moi, il est nécessaire d’avoir quelques notions du logiciel avant de vouloir créer une couverture de roman. Et très honnêtement, Photoshop ne s’explique pas en 20 minutes.

Si ça vous intéresse d’apprendre à l’utiliser, il y a énormément de tutoriels de graphic designers bien plus expérimentés que moi, et peut être aussi plus pédagogues, présents sur YouTube et qui postent des tutoriels gratuits sur l’utilisation de ce logiciel. Donc n’hésitez pas à aller faire un tour, à tenter des choses, à tester des choses. 

Les 5 erreurs techniques à éviter lors de l’élaboration d’une couverture

J’aimerais donc aborder un sujet, sur lequel je me sens davantage légitime : les 5 erreurs techniques que vous pouvez faire au moment de créer une couverture et qu’il vous faut éviter. 

Je ne vais pas du tout vous parler de graphisme, de visuel, au sens artistique du terme, car cela dépend vraiment du type de roman, du genre, de vos goûts personnels, du public visé et de beaucoup d’autres caractéristiques. 

n°1 : ne pas utiliser un gabarit

La première erreur à éviter, c’est de ne pas utiliser de gabarit. 

Alors un gabarit, qu’est ce que c’est ? C’est un fichier qui va délimiter les zones de tracé de la première de couverture (l’avant de la couverture), du dos (le côté où apparaît le titre et le nom de l’auteur et la maison d’édition, si vous êtes en maison d’édition) et la quatrième de couverture (l’arrière du livre). Le gabarit est un fichier souvent au format PDF ou PSD (format Photoshop), qui délimite les contours de ces trois zones, avec les fonds perdus. Les fonds perdus, ce sont des petites bandes placées autour de la couverture, et derrière lesquelles des découpes peuvent arriver au moment de l’impression. Il faut donc les prendre en compte, puisqu’il ne faut pas mettre d’éléments importants, comme un titre, un nom ou la maison d’édition, sur les fonds perdus au risque de les perdre à l’impression. L’utilisation d’un gabarit est donc primordiale. 

La plupart des gabarits permettent de choisir la taille du roman. Par exemple, les formats Amazon Kindle ne sont pas les mêmes que les formats Coolibri, si vous souhaitez imprimer votre roman faites donc bien attention au gabarit que vous choisissez. Il faut également prendre en compte le nombre de pages et le grammage des pages. Par exemple, si l’épaisseur de la page est de 80 grammes ou 90 grammes, cela va impacter la taille du dos (sur le côté, entre la première de couverture et la quatrième de couverture). En effet, si vous regardez les romans de votre bibliothèque, tous les dos n’ont pas la même largeur, et c’est normal puisque ça dépend du nombre de pages. Ainsi, au moment de créer votre gabarit, il faut que vous ayez exactement le bon dos. 

Je me suis fait avoir comme ça, la première impression de mon roman était parfaite car j’avais bien fait attention à mon gabarit. Après quelques corrections (suppression de pages, mise en page et changement d’interligne) mon roman contenait moins de pages. Au moment de faire ma deuxième impression, j’ai oublié de recalculer mon dos. Résultat : ma première de couverture et ma quatrième de couverture n’étaient pas correctement centrées. Il faut donc bien faire attention au moment d’utiliser un gabarit : 

  • au nombre de pages ;
  • le grammage des pages ; 
  • le format d’impression.

La plupart des sites d’impression, que ce soit Amazon ou Coolibri, vous proposent un gabarit en fonction du format que vous avez choisi et du nombre de vos pages. Donc prenez-le bien en compte, choisissez-le bien, et si vous changez quoi que ce soit dans votre mise en page (si vous supprimez des pages, en ajoutez, changez le grammage, etc.), alors il vous faudra changer de gabarit.

n°2 : ne pas prendre en compte la résolution

La deuxième erreur que vous pouvez faire au moment de créer votre couverture, et qui est un peu liée à la première, c’est la résolution. La résolution web est souvent très faible et on ne s’en rend pas toujours compte. Une image peut nous paraître très nette sur le web et pourtant, quand on l’imprime, elle est floue à cause de sa basse résolution. 

C’est pourquoi, lorsque vous créez votre document, notamment sur Photoshop, je vous conseille de choisir une résolution 300 DPI. C’est une résolution qui va être parfaitement nette sur écran, mais aussi au moment de l’impression. Le nombre d’auteurs dont j’ai entendu parler qui en fait ont fait de magnifiques couvertures et qui, au moment de faire leurs premiers tirages, ont découvert que leur couverture était floue et pixelisée ! Tout ça parce qu’ils n’ont pas choisi une résolution en 300 DPI. Donc, point d’alerte : faites attention à la résolution que vous prenez au moment de créer votre couverture. 

n°3 : oublier l’espace pour le code-barres ISBN

Troisième erreur à ne pas faire, c’est oublier l’espace pour le code-barres ISBN. Si vous imprimez votre roman juste pour vous-même, comme je l’ai fait, ce n’est pas bien grave. Personnellement, sur la couverture que j’ai faite pour le tome 1 d’Absolu, une impression personnelle donc, je n’ai pas du tout pris en compte l’espace pour le code-barres ISBN que chaque livre possède sur sa quatrième de couverture. Ce code est souvent placé en bas à droite ou en bas à gauche, parfois au milieu, mais tous les livres publiés ont tous un code-barres ISBN. 

Si vous souhaitez vendre votre roman, notamment en auto-édition, vous allez devoir lui procurer un code ISBN et surtout l’afficher sur la couverture. Alors pensez bien, lorsque vous créez votre couverture, à garder un espace pour ce code ISBN. Sur les formats de gabarit Amazon, il est toujours indiqué un petit carré dédié à l’ISBN, là où il sera placé par Amazon. Ne placez donc jamais rien d’important (une phrase, un logo, etc.) sur cet emplacement, pour être sûr qu’aucun élément ne soit pas coupé. 

n°4 : utiliser des images ou polices non libres de droit

Quatrième erreur à ne pas commettre au moment de créer sa couverture, est de choisir des images, ou des polices, qui ne sont pas libres de droit. 

Alors qu’est-ce que sont des images et des polices libres de droit ? Ce sont des images et des polices pour lesquelles le créateur, ou l’illustrateur, a choisi de les mettre en libre de circulation et d’utilisation. Parfois, elles sont libres de droit, mais pas commerciales, il faut donc faire attention et toujours vérifier la distinction. Il existe beaucoup de sites qui proposent des images libres de droits, les fameuses banques d’image. Si vous en prenez une directement sur Google, il y a 90 % de chances qu’elle ne soit pas libres de droit, c’est-à-dire, qu’elle appartienne à quelqu’un, et que ce quelqu’un, même s’il l’a publié sur Internet, ne souhaite pas qu’elle soit utilisée et encore moins dans un cadre commercial. Personnellement, les sites que j’utilise pour le design de mes romans sont Freepik et Adobe Stock. Même si ces visuels ne sont qu’à usage personnel, je fais TOUJOURS attention à cela. Alors ce qui est génial avec Freepik, c’est que la majorité des images qui sont proposées sur cette plateforme sont totalement gratuites. Il y a quelques images payantes, mais vous pouvez choisir de filtrer pour n’avoir que des images gratuites. Elles sont moins intéressantes que celles que vous pouvez trouver sur Adobe Stock, ce sont surtout des illustrations, mais très honnêtement, vous pouvez déjà faire beaucoup de choses avec. Donc n’hésitez pas à aller jeter un coup d’œil, à aller vérifier si des illustrations qui pourraient vous intéresser, ne sont pas sur ce genre de sites. Je vous parle surtout d’illustrations, même s’il y a également des photos sur Freepik et sur Adobe Stock. 

Vous pouvez aussi trouver des photos et des vidéos sur Pexels, qui propose un large choix. C’est l’idéal si vous souhaitez faire des book trailers. Sur le même principe, il vous faudra choisir une police libre de droit. Vous pouvez également en acheter sous licences commerciales. On trouve plein de polices gratuites sur Dafont, très qualitatives. Si vous souhaitez une police vraiment originale, vous pouvez notamment en trouver sur Etsy ou sur Creative Market. Au moment d’acheter la police il y a la possibilité de choisir soit une licence classique, soit une licence commerciale, je vous conseille de choisir cette dernière. C’est plus cher, mais au moins, vous êtes clean et vous êtes sûr de ne pas avoir de problème. Dans le cadre d’un book trailer, la musique doit être elle aussi libre de droit. 

n°5 : ne pas modifier vos images libres de droit

La cinquième erreur, et pour terminer cet épisode, est de ne pas modifier les images et les polices libres de droits utilisées. Et cela pour deux raisons : 

La première raison, c’est que si vous insérez beaucoup d’images libres de droits sur votre couverture, il est possible que cela ne soit pas agréable visuellement. Pas parce que les images sont moches, mais parce qu’elles ne s’accordent pas entre elles. Il faut donc, par principe, les modifier pour créer une harmonie, un univers. Par exemple, les modifier pour qu’elles aient les mêmes teintes de couleur, les mêmes jeux d’ombre, les mêmes luminosités, etc. Bref, c’est très important de les modifier ! Une première raison esthétique donc. 

La deuxième raison, c’est que si tout le monde télécharge la même image libre de droit, notamment si vous n’utilisez que Freepik, il y a de fortes chances que plusieurs personnes utilisent la même image que vous. Ce qui n’est franchement pas agréable. J’avais vu passer deux romans, publiés par des maisons d’édition, qui utilisaient la même image. Je n’ai plus du tout les titres en tête, mais ça m’avait fait rire lorsque j’ai aperçu cela en story, je me suis demandé comment ils avaient pu faire cette erreur. En plus, il y a une librairie qui les a placés l’un à côté de l’autre ! Ils ont juste inversé l’image, mais ça restait la même couverture, fondamentalement. C’était à mourir de rire, vraiment ! Donc fait attention à ça ! Modifiez les couleurs, intégrez-les dans des jeux d’ombres, faites en sorte qu’on ne voit pas les visages, bref, faites en sorte que l’image de base ne soit plus reconnaissable ou très peu. Cela me fait penser à une illustration que j’ai faite de chaussettes dépareillées. Je me suis amusé à changer les coloris, à créer de nouvelles ombres, à placer les choses différemment, à créer des éléments supplémentaires pour être sûr qu’on ne puisse pas reconnaître l’image de base. Et même si je ne suis pas dessinatrice, je peux le faire grâce à des outils comme Photoshop. Donc pas d’excuse : c’est accessible à tous. 

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